Le CA et les volumes clé de la rémunération vendeur

Publié le par VendeurEpcs

Bon il est sans doute d’aller de l’avant avant mercredi et la présentation par la direction de Carrefour de sa proposition de grille de rémunération.

Il faut avoir à l’esprit que Carrefour travaille sur une logique à trois ans et que son objectif est de poursuivre une réduction de la masse salariale de notre secteur d’activité. Ce point doit être clair pour tous car toutes les nouvelles tâches qui nous seront demandées auront pour conséquences une réduction d’effectif, direct “espace service” ou “backoffice” dans notre secteur, et indirect baisse de conseiller client pour la banque Carrefour.
A ce stade les nouvelles tâches attendues ne font pas l’objet d’une révision de fiche de poste de notre accord d’entreprise pour les vendeurs produits et services. Les négociateurs auront normalement tendance à demander un fixe plus important pour l’exercice de ces nouvelles tâches, base IIB ou IIIB. Les fédérations devraient à mon avis demandé une impacte sociale sur cet aspect en dehors des travaux des CHSCT des établissements.

Sur le salaire de base il me semble que l’on devrait demander la suppression de la garantie de rémunération annuelle pour les salariés n’ayant pas d’avenant à leurs contrats de travail. On devrait être sur une garantie mensuelles d’un niveau IIIB. Le risque de perte financière pour Carrefour est relativement faible vu que la prime moyenne mensuelle est nettement supérieur au différentiel entre le III Vendeur et le IIIB.
Dans le même état d’esprit le fixe des vendeurs avec avenant devrait être revalorisé à un IIIC. Cela permettrait à mon sens de valoriser l’investissement de plus de 15 ans dans l’entreprise et d’assurer la transition relationnelle que aura nécessairement lieu dans l’année en cour.

Sur la part variable, la principale question est l’évolution du chiffre d’affaires du secteur et dans mon esprit la définition des objectifs du secteur. A cette date Carrefour entretien une parfaite confusion sur ce point. Cela ne sera plus vrai après le 14 juin 2014. Les négociateurs doivent demander les perspectives économiques du secteur sur 3 ans.
Ce point est fondamental comme le second qui est l’articulation entre le site Carrefour Online et les établissements. Il n’y a plus de débat sur le fait que les ventes sur Internet continuent de croitre. La bonne nouvelle par rapport à 2007 et même 2011 est que notre société est en train non pas seulement de rattraper son retard sur ce point mais de s’approcher des leadeurs.

La question est de savoir dans comment est rémunéré un vendeur si il participe à une vente s’appuyant sur notre site marchand. Il n’y a rien d’exceptionnel dans cette demande, dans le commerce la rémunération d’intermédiaire est classique. Sur les aspects techniques les solutions existent, je signalerai les cas des indépendants, Système U et Leclerc entre autre.

Cette aspect vu, on doit faire attention aux pièges tendus par l’entreprise sur les possibilités de monter en gamme et l’existence de nouveaux produits. On sait que le cycle de vie dans notre secteur est faible, moins de un an. Pour être précis entre l’arrivé du produit, prix chère, et la fin de vie du produit, prix faible, la durée est de plus en plus courte. Un deuxième élément est aussi à prendre en considération est la vitesse de diffusion des technologies. On a tous l’exemple des écrans 3D, des appareils photos numériques et j’en passe.
Notre spécificité est de proposer un excellent rapport qualité prix. Les produits Carrefour sont dans cette dynamique, téléphone mobile, tablette, petit électroménager. Alors notre SUCCES ou ECHEC passent par du VOLUME donc du CHIFFRE D’AFFAIRE.

Le premier élément de notre part variable est l’unité de vente, le produit. La part variable doit être attaché aux volumes et au CA. La marge n’a plus de sens car le prix de référence est déterminé par internet. Selon simplement le lieu de livraison d’un produit le cout de distribution sera différent.

Il est clair que je prône un retour en arrière mais cela apporte tant de la clarté et rien n’empêche l’entreprise de mettre des seuils. Dans ce cadre les ventes sur internet faite depuis le magasin peuvent être facilement totalisé en sachant que l’établissement devient un intermédiaire. Il n’y a qu’à créer un module extranet entre “vente 9000” et le site web.

Sur les chiffres d’affaires rayons il me semble qu’il existe un consensus pour continuer à rester sur des bases similaires avec quelques bémols. Le premier est que les objectifs soient réalistes et que l’on ne se retrouve pas avec des salariés ne touchant pas ou peu de prime sur chiffres d’affaires. Le second est la nécessaire transparence sur les coefficients de vente assisté et une réelle corrélation avec la vie de l’établissement.

Demain 6 6 10 et formation…

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